Mursi

Le peuple Mursi vit en bordure de la rivière Omo à la périphérie du Parc National de Mago. C’est un peuple semi-nomade qui compte environ 10.000 personnes et qui est connu pour sa férocité dans les combats de bâtons.

Les femmes mursies portent une plaque d’argile circulaire sur leur lèvre inférieure. Elles font partie des dernières au monde à utiliser encore un labret qui peut prendre des dimensions impressionnantes selon le statut de la femme : jusqu’à 20 cm de diamètre. La taille du labret est un critère de choix pour le montant de la dote à verser par le futur époux, cette dote se payant en bétail principalement. Cette pratique tend à être abandonnée de nos jours, même si elle est un signe d’élégance et de prestige.

Les hommes et les femmes ont les oreilles percées et y insèrent des rondelles de bois de taille plus ou moins importante. Les femmes portent des scarifications sur l’épaule, ce qui représente une sorte de carte d’identité tribale alors que les peintures mammaires sont réalisées avec un objectif de séduction. Les scarifications des guerriers ont un statut de trophée car elles reflètent le nombre d’ennemis tués. Aujourd’hui, les guerres inter-tribales ont fait place à une entente cordiale basée sur l’échange de bien et de zébus.

Le village mursi visité est un village d’été avec des huttes temporaires fabriquées avec les matériaux trouvés sur le terrain : des herbes, de la terre et des branchages. Les portes sont toutes petites pour éviter à l’air d’entrer dans les huttes qui sont entretenues avec soin par les femmes.